L’amélioration globale constatée ces dernières années ne doit pas occulter la persistance de difficultés : en 2014 comme en 2013, et même si la situation est globalement meilleure, la réglementation n’est toujours pas respectée pour les particules (PM10), le dioxyde d’azote (NO2), le benzo(a)pyrène (HAP) et l’ozone (O3). Cette année, il faut aussi rajouter un dépassement réglementaire concernant l’Arsenic dans le bassin de St-Etienne.
La qualité de l'air est-elle plus mauvaise qu'avant ?
FAUX !
Avec le recul de plusieurs années, l’évolution montre une baisse régulière des concentrations de polluants atmosphériques : 2014 ne remet pas en cause cette tendance d’autant plus que les conditions météorologiques de l’année ont été particulièrement favorables à la limitation des niveaux pour plusieurs polluants. Cependant, des disparités existent, qu’elles soient territoriales ou dépendantes des composés surveillés.
Même si les concentrations moyennes de dioxyde d’azote sont en légère baisse, les niveaux dans les secteurs sous influence directe du trafic routier restent similaires d’année en année et toujours en dépassement réglementaire.
L’été 2014 a particulièrement été défavorable à la formation de l’ozone. Toutefois, et même si les résultats 2014 sont plus faibles qu’en 2013, les valeurs pour la protection de la santé, mais aussi de la végétation, ne sont toujours pas respectées, en particulier dans la Drôme et l’Ardèche (territoire particulièrement chaud et ensoleillé) mais aussi dans le Roussillonnais (présence de composés précurseurs).
Les taux de particules sont en nette diminution en 2014, la réglementation est respectée cette année sur la grande majorité du territoire rhônalpin, y compris le long d’axes routiers à fort trafic. Il n’en reste pas moins que les concentrations moyennes de particules (PM10 et PM2,5) restent encore trop élevées en regard des recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé. De plus, 2014 a bénéficié d’une météorologie atypique, favorable à la qualité de l’air (relative douceur, précipitations excédentaires, …) : il faut attendre les prochaines années pour confirmer que cette amélioration est durable.
Le saviez-vous ?
-
La France est l’un des 17 États membres à faire l’objet d’un contentieux avec l’UE.
-
Ce contentieux est dû au non-respect des valeurs limites concernant les particules fines (PM10) et à une application insuffisante des plans relatifs à l’amélioration de la qualité de l’air.
-
Le plan national d’urgence pour la qualité de l’air (PUQA) et les plans locaux de protection de l’atmosphère (PPA) sont les principales actions mises en œuvre pour répondre à ce contentieux.
-
La France pourrait être assujettie à des amendes conséquentes si les plans d’action mis en place ne permettent pas de respecter rapidement les valeurs réglementaires (La France s'expose à une amande d'au moins 100 M€ la première année (possiblement dès 2015) et 85 M€ les années suivantes. Une procédure similaire pourrait également être engagée pour les dépassements récurrents du seuil réglementaire associé au dioxyde d'azote)