[AEE] Pollution de l'air et impacts sur la santé : quels sont les liens ?

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Problème de la pollution dans les villes, santé, particules fines

Publié le 22 novembre 2021 - Mis à jour le

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Dans un rapport publié lundi 15 novembre 2021, L'agence Européenne pour l'Environnement a de nouveau pointé la pollution de l'air comme une cause majeure de décès prématuré et de maladie, constituant ainsi le plus grand risque environnemental pour la santé en Europe. Toutefois, l'AEE souligne également qu'en comparaion avec 2005, en 2019, les décès prématurés attribués à l'exposition aux particules fines ont diminué de 33 % dans l'Union des 27 pays européens.

Pollution de l'air et santé : conséquences et chiffres clés

Les maladies cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux sont les causes les plus courantes de décès prématurés attribuables à la pollution de l'air, suivis des maladies pulmonaires et du cancer du poumon.

En 2019, la pollution de l'air a continué d'être à l'origine d'une charge importante de décès prématurés et de maladies dans les 27 États membres de l'UE :

  • 307 000 décès prématurés ont été attribués à une exposition chronique aux particules fines ;
  • 40 400 décès prématurés ont été attribués à une exposition chronique au dioxyde d'azote ;
  • 16 800 décès prématurés ont été attribués à une exposition aiguë à l'ozone.
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IMPORTANT A NOTER
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Les décès prématurés attribués à la pollution atmosphérique ont diminué en 2019 par rapport à 2018. Par rapport à 2005, en 2019, les décès prématurés attribués à l'exposition aux particules fines ont diminué de 33 % dans l'UE des 27. Si ce taux de réduction des décès prématurés se maintient, l'UE devrait alors atteindre l'objectif du plan d'action zéro pollution.

Le plan d'action zéro pollution

L'objectif du plan d'action zéro pollution est de réduire de 55 % le nombre de décès prématurés dus à l'exposition aux particules fines d'ici 2030, par rapport à 2005. Sur la base de l'estimation de l'AEE de 456 000 décès prématurés attribuables aux particules fines en 2005, ce équivaudrait à réduire de 250 800 le nombre de décès prématurés dans l'UE.

Valeurs cibles UE / OMS : quels différences et gains ?

Comparaison des pourcentages de réduction sur les décès prématurés de 2005 en atteignant différentes valeurs limites de l'UE et/ou les directives de l'OMS dans l'UE-27 - source AEE

 

Note : Le graphique présente la réduction minimale estimée des décès prématurés dus à l'exposition aux PM2,5 par rapport à 2005, si différentes valeurs limites de l'UE et les directives de l'OMS pour les PM2,5 avaient été respectées dans l'UE-27 en 2019.

  • Atteindre la valeur limite annuelle actuelle de l'UE pour les PM2,5 de 25 µg/m3 aurait laissé les décès prématurés inchangés en 2019 ;
  • L'objectif intermédiaire 4 de l'OMS pour les PM2,5 de 10 µg/m3 (directive de l'OMS sur la qualité de l'air de 2005) aurait réduit les décès prématurés liés d'au moins 21 % ;
  • La nouvelle directive de l'OMS sur la qualité de l'air de 2021 pour les PM2,5 de 5 µg/m3 aurait réduit les décès prématurés liés d'au moins 58 %.

Si la nouvelle directive 2021 de l'OMS sur la qualité de l'air pour les PM2,5 de 5 µg/m3 avait été atteinte dans l'UE-27 en 2019, cela aurait permis une réduction des décès prématurés d'au moins 72 % par rapport aux niveaux de 2005.