Surveiller la qualité de l'air

La modélisation prend en compte un ensemble de paramètres, notamment les émissions de polluants, les concentrations mesurées, les conditions météorologiques et la topographie, afin de calculer, grâce à des outils numériques, les concentrations de polluants. La modélisation permet donc, en complément des mesures : 

• De cartographier la qualité de l'air et l'exposition des populations en tout point du territoire, en complément des mesures (le nombre de points de mesures est en effet limité, pour des raisons financières et matérielles)
• De prévoir et d’anticiper la qualité de l’air
• D’estimer l’exposition des populations à la pollution et d’évaluer l’efficacité des actions mises en place sur les territoires en faveur de la qualité de l’air
• D’apporter un appui aux décideurs dans leurs projets.

Les cartes diffusées chaque jour en page d’accueil du site d’Atmo Auvergne-Rhône-Alpes sont issues de la modélisation.

La modélisation est un outil performant permettant de simuler les phénomènes physico-chimiques complexes de l’atmosphère et ainsi d’obtenir avec précision l’état de la qualité de l’air en tout point du territoire (même en l’absence de mesures).  

Les stations de mesures sont des cabines équipées d'appareils de surveillance qui mesurent les concentrations des polluants dans l'air, c'est-à-dire la qualité de l'air que l'on respire.  

Près de 90 stations fixes sont implantées en Auvergne-Rhône-Alpes à proximité ou loin des sources de pollution.

Le nombre de stations de mesure et leur répartition sur le territoire répondent à des règles énoncées aux niveaux européen et national. Ces règles sont essentielles pour garantir une mesure de qualité et comparable d’une région et d’un pays à l’autre. 

La représentativité des mesures est fondamentale, d'où une diversité des implantations permettant d'appréhender au mieux la pollution de l'air à laquelle chacun d'entre nous est exposée tout au long de sa journée et de sa vie. Les stations sont donc implantées en milieux urbain, périurbain et rural (y compris en montagne). Dans certains cas elles sont installées à proximité immédiate de sources de pollution ou sous le vent de ces sources : bordure de voies de circulation routière très fréquentées, voisinage de zones industrielles, secteurs à forte densité d'exploitations agricoles... Mais d'autres stations sont au contraire plus éloignées des sources.

Le plus commun de toutes ces stations, outre des conditions d'implantations répondant à de strictes normes, c'est leur localisation dans des zones habitées ou fréquentées, ou de fort intérêt d'un point de vue de la biodiversité. En effet, les mesures ont pour vocation de vérifier (et éviter) l'impact de la pollution sur la santé humaine et les écosystèmes. 

Les données de mesures servent de plus à alimenter les modèles numériques, à les ajuster, et à vérifier la validité de leurs résultats.

Leurs résultats des stations de mesures fixes de référence sont disponibles en direct sur la page Mesures aux stations  

En complément de la mesure en continu de la qualité de l’air dans des stations fixes de référence, des stations mobiles (camions, remorques) embarquant des appareils de mesures permettent de réaliser des investigations complémentaires par des campagnes de mesures. Ces stations mobiles permettent notamment de vérifier la pertinence des modèles numériques dans des secteurs non couverts par des stations fixes, de vérifier l'efficacité d'actions de dépollution, de surveiller des activités pouvant ponctuellement dégrader la qualité de l'air, par exemple des chantiers, etc.. 

Gladys MARY, correspondant territoriale vous présente l’intérieur d’une station de mesure d’Atmo Auvergne-Rhône-Alpes : podcast d'une visite d'une station Atmo Auvergne-Rhône-Alpes (février 2022)

L'inventaire des émissions recense toutes les sources de pollution en tout point de la région. Il permet de quantifier et localiser les polluants atmosphérique et les gaz à effet de serre issus de tous les  secteurs d’activités : industries, agriculture, transports, résidentiel/tertiaire.

Les résultats de l’inventaire des émissions peuvent prendre la forme de tableaux chiffrés ou de cartes.
Lorsque les émissions sont spatialisées (cartes), on parle de cadastre des émissions. 

L’inventaire des émissions permet de calculer des indicateurs comme « les émissions moyenne par habitant », « la contribution de chaque secteur d’activité à la pollution d’un territoire» etc. Ces données permettent notamment d’identifier les secteurs d’activités sur lesquels agir pour diminuer la pollution d’un territoire.

Ces inventaires et cadastres sont essentiels dans le cadre des plans portés par l’Etat et les collectivités pour identifier les leviers d’actions possibles et les prioriser les actions à mettre en œuvre. 

Les micro-capteurs sont des petits appareils de mesures qui peuvent servir par exemple aux citoyens qui souhaitent expérimenter par eux-mêmes la mesure de qualité de l’air.  

Si on ne peut leur accorder, pour l’instant, le même niveau de confiance que les méthodes de mesure de référence, les micro-capteurs peuvent permettre de  compléter le dispositif de surveillance et de sensibiliser les citoyens.

En savoir + sur le service de prêt de capteur aux citoyens en Auvergne-Rhône-Alpes sur la captothèque.