Questions / Réponses

Réponse

 

 

Réponse

La qualité de l’air est très contrastée : assez bonne dans les secteurs les plus ruraux pour les particules et les oxydes d’azote, dégradée dans les grandes agglomérations et à proximité des grands axes de circulation pour ces mêmes polluants. Les zones rurales subissent la présence d’ozone, avec des dépassements des valeurs cibles préconisées, notamment au sud de la région (en Ardèche, Drôme, Isère), dans l’ouest lyonnais, à l’est du Lac Léman et en altitude. 
La situation des particules fines (PM10) en période hivernale et de l’ozone (O3) en période estivale est particulièrement préoccupante, car les franchissements de valeurs limites ou valeurs cibles touchent une  beaucoup de sites de surveillance, et concernent la santé de l’ensemble des populations environnantes. Les franchissements de seuils réglementaires concernant le dioxyde d’azote (NO2) ne sont recensés que sur des sites jouxtant d’importantes voiries. 

  • L'ozone, polluant estival, a la particularité de se former, à partir d’autres polluants émis par le trafic routier, l’industrie, l’usage de solvants, par transformation chimique de ceux-ci sous l'action du rayonnement solaire. La pollution par l'ozone affecte toutes les grandes agglomérations françaises et leurs périphéries. Cependant, les régions sous l'influence d'un climat continental, très ensoleillé et chaud en été, sont davantage sensibles à cette pollution. De par son mode de formation, l'ozone se répartit sur de vastes territoires, bien au-delà des agglomérations à l'origine de sa formation (des niveaux d'ozone très élevés sont mesurés à plus de 50 km des villes). Des dépassements des valeurs cibles destinées à la protection de la santé humaine et à la préservation de la végétation sont régulièrement enregistrés. L’impact de l’ozone sur la végétation ne doit pas être négligé. De trop fortes concentrations d’ozone peuvent se traduire par des nécroses foliaires et des ralentissements de croissance pour certaines espèces. Une amélioration significative de la situation ne peut s’envisager sans la mise en œuvre d’actions coordonnées à l’échelle nationale ou européenne. 

  • Les particules en suspension, polluants ayant tendance à s'accumuler en hiver. Elles proviennent de diverses activités dont les transports, le chauffage individuel au bois et les émissions diffuses du secteur industriel. Les particules en suspension constituent une classe de polluants très préoccupante. Outre l’impact sanitaire majeur, une procédure de contentieux européen est engagée pour non-respect par l’Etat français des seuils réglementaires. La région Rhône-Alpes est concernée, plusieurs de ses sites de mesure ne respectent pas les normes. Les dépassements sont essentiellement localisés dans les grandes agglomérations, en bordures des grandes voiries et dans les vallées alpines. 

  • La vigilance reste de mise pour des polluants tels que les Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques et le dioxyde de soufre, notamment au voisinage de certaines activités industrielles. 

  • L’amélioration des connaissances est une nécessité pour des polluants actuellement non réglementés en air ambiant mais qui ont un impact sanitaire potentiel : dioxines et furanes, PCB, pesticides, nanoparticules, pollens les plus allergisants (ambroisie, bouleau,…), afin de mieux identifier les zones impactées et anticiper leur présence. 

Réponse

Depuis plus de 10 ans, les émissions sont en baisse pour tous les polluants atmosphériques. Cela est lié à l’amélioration technologique des parcs de véhicules et d’appareils de chauffage, au durcissement de la réglementation sur les émissions industrielles et à la mise en œuvre de systèmes de dépollution. 

Le poids de chaque secteur d’activité dans les émissions est dépendant du polluant considéré :  ​ 

Le chauffage au bois est un émetteur important de particules (PM10 et PM2,5)​
Le trafic routier est un émetteur important d’oxydes d’azote (NOx)​
L’industrie est un émetteur non négligeable de composés organiques volatils (COVNM) et d’oxydes d’azote (NOx).
Les émissions présentent une tendance à la baisse plus ou moins prononcée selon les polluants depuis 2005.​ 

Toutefois, les efforts sont à poursuivre au regard des exigences du Plan National de Réduction des Emissions Polluantes (PREPA) à horizon 2030, notamment sur les NOx et le NH3.​ 

Pour aller plus loin vous pouvez consulter l'article dédié aux sources de pollution et le module de datavisualisation dédié aux émissions.

Auvergne-Rhône-Alpes contribution des différentes activités humaines aux émissions de polluants atmosphériques en pourcentages

 

 

Réponse

Nous passons plus de 80% de notre temps dans des locaux (habitation, bureaux, écoles, usines, habitacle de voiture, etc.). Or la qualité de l'air y est souvent plus médiocre qu'à l'extérieur. En effet, la qualité de l'air intérieur dépend pour partie de l'air extérieur qui pénètre, mais surtout de l'efficacité de la ventilation et de nombreuses sources intérieures de pollution (combustions pour le chauffage et la cuisine, tabagisme, produits d'entretien, produits de bricolage, matériaux de construction, etc.). 
L’observatoire de la qualité de l’air en Auvergne-Rhône-Alpes s’intéresse à la problématique de l’air intérieur, dans les établissements scolaires notamment. Ces dernières années, plusieurs études ont été menées, établissant un diagnostic de qualité de l’air dans des crèches, écoles maternelles, collèges ou lycées. 

Sites web de référence pour en savoir plus : 

Réponse

Les problèmes de pollution intérieure sont complexes car ils peuvent être liés à des éléments structurels (implantation du logement, conception du logement, isolation, chauffage, climatisation, nature du mobilier) et des éléments conjoncturels (conditions d’hygiène, d’entretien, d’isolation, présence humaine et animale, présence de fumeurs, activités comme la cuisine ou le ménage…). 
Atmo Auvergne-Rhône-Alpes ne peut répondre aux demandes de diagnostic de particuliers ou d’entreprises désirant une étude spécifique de leur habitation ou de leurs locaux. 

  • Dans la mesure où une nuisance est associée à une crainte d’ordre sanitaire, il convient de saisir le service d’hygiène de votre ville, s’il en existe un, ou l’ARS (Agence Régionale de Santé). Par ailleurs, si des symptômes sanitaires sont manifestes, il existe des Conseillers Médicaux en Air Intérieur (CMEI) qui peuvent se rendre sur site pour un diagnostic dès lors que l’ordonnance d’un médecin le prescrit. Cliquez ici pour connaître les CMEI proche de chez vous. Sinon, il convient de se rapprocher de sa mairie. Le Maire est en effet garant du respect du règlement sanitaire départemental. Ce document impose des prescriptions en matière d’hygiène et de salubrité publique qui doivent permettre de résoudre les principaux problèmes de nuisances quotidiennes. Les Services Communaux d’Hygiène et de Santé organisent les opérations de santé publique au niveau de leur commune. Ils remplissent les missions de police du maire en matière de salubrité et surveillent l’application des dispositions relatives à la protection générale de la santé publique. Seules les grandes villes sont dotées d’un Service Communal d’Hygiène et de Santé, renseignez-vous auprès de votre Mairie. 

  • De nombreux laboratoires publics et privés proposent des offres de diagnostics, veuillez retrouver ici la liste des établissements accrédités COFRAC pour la surveillance de la qualité de l'air intérieur dans les établissements recevant du public.. Des mesures réalisées par vos soins ont toutes les chances d’aboutir à une impasse : interprétation impossible et surtout inutile si un diagnostic du local et des environs n’est pas mené en même temps. Ce type de diagnostic peut être mené par une personne d’un service d’hygiène, de l’ARS ou un CMEI. La démarche à privilégier est donc de solliciter ces organismes et votre Maire. 

  • Plus globalement, il existe un guide de l‘Institut National de Veille Sanitaire concernant la gestion de la qualité de l’air dans les établissements recevant du public. Pour le télécharger : Guide-Air-Intérieur(le lien est externe). Consultez également la rubrique « Qui peut vous aider » de l’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur (OQAI). 

  • Expérimentez la captothèque : La Captothèque permet à chacun d’emprunter gratuitement un micro-capteur de mesure de la pollution de l’air, de l’utiliser librement et d'échanger ses découvertes avec la communauté. En proposant ce service, notre idée est de mettre les citoyens concernés au centre de l'observation de la qualité de l’air pour mieux comprendre, libérer et améliorer les connaissances sur le sujet. https://captotheque.fr

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Attention, il y a une obligation de Surveillance et non de mesure ! Le gestionnaire de l’établissement peut donc faire réaliser une campagne de mesure par un laboratoire accrédité (liste disponible sur le site du COFRAC) ou d’utiliser la grille d’auto-diagnostic du ministère et décider ensuite des actions à mettre en place. 

Pour être complet, voici les échéances par type d’établissement : 

  • 2018 : établissements d'accueil collectif d'enfants de moins de six ans + écoles maternelles + écoles élémentaires 

  • 2020 : accueils de loisirs + établissements du second degré 

  • 2023 : structures sociales et médico-sociales, établissements pénitentiaires pour mineurs, piscines… 

Sites web de référence pour en savoir plus : 

  • Décret 2015-1000 (19/8/2015) d'assouplissement du dispositif de surveillance de la qualité de l'air dans certains ERP 

  • Décret n° 2015-1926 (30/12/2015), modifiant le décret n° 2012-14 du 5 janvier 2012 relatif à l'évaluation des moyens d'aération et à la mesure des polluants effectuées au titre de la surveillance de la QAI de certains ERPs 

  • Arrêté DEVP1415091A (1/6/2016) relatif aux modalités de surveillance de la QAI dans les ERPs 

Réponse

Réduire les émissions de polluants du secteur des transports : 

  • Réduire le trafic ; 

  • Favoriser la fluidité du trafic routier ; 

  • Accélérer le renouvellement du parc de véhicules ; 

  • Réguler la vitesse du trafic peut dans certains cas constituer une mesure d’ajustement intéressante (disposition prévue dans les arrêtés préfectoraux en cas d’épisode de pollution, fréquemment appliquée). 

  Réduire les émissions de polluants du chauffage au bois : 

  • Améliorer les performances thermiques des bâtiments, 

  • Réduire les émissions du chauffage au bois individuel, qui représentent plus de 90% des émissions du chauffage de la région, en utilisant du matériel récent (renouvellement des inserts antérieurs à 1996), 

  • Maîtriser le développement des chaufferies bois collectives afin de ne pas dégrader une situation déjà fragile. 

La plupart des actions envisagées sont compatibles avec la réduction des émissions de gaz à effet de serre et la lutte contre le réchauffement climatique. 

  Adapter/maîtriser l’urbanisation : 

  • Privilégier une urbanisation en retrait de la rue afin de limiter les populations exposées à des niveaux élevés de pollution ; 

  • Eviter l'installation de bâtiments recevant des personnes sensibles (enfants, malades, personnes âgées…) à proximité des axes de circulation les plus importants ; 

  • Privilégier une urbanisation morcelée plutôt que compacte pour favoriser la dispersion des polluants. 

  • Limiter les activités pouvant éventuellement créer une gêne dans les zones d'habitat (artisanat, PME …) ; 

  • Prévoir des systèmes d'aération adaptés. 

Parce que chaque action compte, adoptons l'Air attitude ! Citoyens et organisations du territoire, participez ou proposez des actions pour améliorer la qualité de l'air sur https://airattitude.fr/

Réponse

Sachez qu’il existe une multitude de vecteurs afin d’être informé de la qualité de l’air que l’on respire :   

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Chaque polluant dispose de son unité officielle : µg/m3 en majorité,  ng/m3 pour certains composés et mg/m3 pour le monoxyde de carbone (CO). 

Pour obtenir les valeurs réglementaires, des règles d’agrégation et d’arrondis définies dans un guide national doivent être appliquées. 

Dans certains cas, l’application de ces règles peuvent restreindre l’accès à des variations de niveaux pouvant être intéressantes pour des interprétations scientifiques. C’est pourquoi, le choix a été fait sur notre site internet de garder les décimales définies pour chacun des polluants, des données horaires jusqu’aux données annuelles. 

Par contre, lors de comparaison aux valeurs réglementaires, des différences peuvent alors apparaître et être source d’erreur : par exemple, pour la réglementation, une valeur journalière de PM10 à 50,3 µg/m3 doit être arrondie à l’entier, est affichée à 50 µg/m3 et ne dépasse pas la valeur limite puisque elle n’est pas strictement supérieure à 50 µg/m3. Or, si on prend en compte la valeur journalière avec sa décimale, on pourrait conclure par erreur à un dépassement réglementaire. 

Réponse

Un analyseur de qualité de l’air mesure une valeur de concentrations avec une incertitude définie par les fabricants des appareils de mesure en lien avec les règles nationales de métrologie. Aussi, lorsque les valeurs sont très faibles voire nulles, il est possible d’un point de vue métrologique qu’une valeur devienne faiblement négative mais restant cependant valide. C’est la raison pour laquelle des valeurs sous zéro sont affichées dans le tableau ou au survol sur la courbe lors de la consultation des données aux stations sur le site. La validation de valeurs négatives permet d’éviter en moyenne sur l’année de surestimer artificiellement les niveaux de concentrations

Réponse

Chaque mois Atmo Auvergne Rhône Alpes recalcule, pour tous les polluants avec analyses différées (il s’agit d’appareils de prélèvement d’air qui contiennent des filtres analysés ultérieurement en laboratoire) une moyenne sur les 12 derniers mois. Les polluants concernés sont les métaux lourds, le benzo(a)pyrène et le benzène. Pour ces polluants, la valeur réglementaire est définie sur l’année civile : la moyenne glissante annuelle permet d’apprécier en cours d’année si certains polluants pourraient ou non dépasser à terme la réglementation.

Réponse

Tous nos appareils de mesure fonctionnent selon des procédures accréditées COFRAC, et nos techniciens délivrent aux services qui les exploitent des données « techniquement validées », c’est-à-à dire vérifiées quotidiennement au regard de critères métrologiques. 

Une seconde validation a ensuite lieu également tous les jours par nos experts prévisionnistes : ils disposent de compétences et de connaissances dans de nombreux domaines : exigences réglementaires, normes et principes de mesures, principe de représentativité des mesures d’une station, environnement de la station, physico-chimie de l’atmosphère, météorologie, géographie, émetteurs de pollution du secteur... Certaines données ne passent pas ce second contrôle, et sont invalidées, c’est-à-dire exclues de l’évaluation de la qualité de l'air (mais conservées dans nos bases de données). Seules les données validées sont utilisées pour la vérification du respect des valeurs réglementaires. 

Dans une exigence de transparence, les données sont diffusées sur le site internet dès lors qu’elles sont produites. Cependant, il peut arriver, compte tenu des étapes de validation décrites ci-dessus, qu’elles soient invalidées a posteriori, et elles deviennent ainsi non diffusables, car non représentatives. 

Comment évaluer la qualité de l’air si des mesures ont été invalidées ?  

Les niveaux de polluants atmosphériques sont relevés en continu par des stations de mesures réparties sur la région. Cette surveillance basée sur la mesure est complétée avec une approche par modélisation qui permet de simuler les concentrations de plusieurs polluants en tous points du territoire. Cette modélisation tient compte de l’inventaire théorique des émissions de polluants, des niveaux de fond, de la topographie, des prévisions météorologiques et de la chimie atmosphérique. 

Réponse

L’ozone est un polluant « secondaire », c'est-à-dire qu’il ne provient pas directement des activités humaines. Il se forme via une réaction chimique déclenchée par les rayons UV du soleil, à partir de polluants préexistants dans l’air, appelés « précurseurs ». 

Trois éléments peuvent donc expliquer sa présence plus abondante en zone rurale qu’en zone urbaine : 

  • Lorsque l’ozone se forme au-dessus des villes, dès qu’il parvient au contact des oxydes d’azote émis par les gaz d’échappement, une nouvelle réaction chimique se produit et le « consomme » (séparation/recombinaison des molécules d’oxygène). Aussi, c’est le weekend que les villes sont davantage exposées à la pollution à l’ozone, lorsqu’il y a moins de circulation. Le phénomène est un peu moins marqué dans les zones interurbaines où des niveaux d’oxydes d’azote globalement moins élevés permettent à l’ozone de se former en journée mais ne l’empêche pas d’être détruit chaque nuit. 

  •  Parmi les polluants précurseurs nécessaires à la formation de l’ozone, se trouve le Méthane (CH4). Ce composé est nettement plus présent en zone rurale qu’en zone urbaine, car émis en grande partie par les activités agricoles, et également par la faune et la flore de manière tout à fait naturelle.) 

  • L’intensité du rayonnement UV a également une influence sur la formation d’ozone. Or, plus on monte en altitude, plus l’intensité des rayons UV est importante, d’où les concentrations parfois élevées mesurées en montagne en été.  

Réponse

De la nature et les quantités de polluants rejetés par les activités humaines : plus les rejets sont importants et plus la concentration en polluants dans l'air risque d'être élevée.  

Des conditions météorologiques propices à l’accumulation des polluants : en hiver, les températures rigoureuses favorisent les rejets de polluants dans l’atmosphère (les systèmes de chauffage sont plus sollicités, et les rejets associés augmentent). De plus, lorsque ces conditions sont accompagnées de phénomènes d’inversions de température, les polluants sont bloqués et s’accumulent dans les basses couches de l'atmosphère où sont concentrés la population et les principaux écosystèmes. En été, le rayonnement solaire conduit à des transformations chimiques de polluants, transformations à l'origine d'autres substances toxiques. 

Une topographie souvent défavorable à la dispersion : le relief est un facteur contraignant l’écoulement des masses d’air, qui peuvent être freinées, voire bloquées, par une colline ou un flanc de montagne. Une topographie en « cuvette » ou de vallée enserrée entre deux massifs (bassin grenoblois ou vallée de l’Arve) va considérablement amplifier le phénomène d’accumulation des polluants car la dispersion horizontale des polluants sera contrainte. 

Réponse

La vignette Crit’Air ou « certificat qualité de l’air » est un autocollant sécurisé, à coller de manière visible sur son véhicule, qui indique sa classe environnementale en fonction de ses émissions de polluants atmosphériques. Il existe 6 types de certificats différents et plus le numéro de certificat est élevé, plus le véhicule pollue. Les véhicules les plus anciens (qui relèvent des normes antipollution les moins strictes) ne sont pas éligibles à un certificat. 

 

Tableau récapitulatif vignettes Crit'Air

Est-ce obligatoire ? 

Pour les véhicules qui y sont éligibles, le certificat qualité de l’air est obligatoire pour : 

- les véhicules circulant et stationnant dans les zones à faibles émissions mobilité décidées par les collectivités, 
- les véhicules circulant en cas de mise en œuvre de la circulation différenciée décidée par les préfets lors d’épisode de pollution. 

Les collectivités rencontrant des problèmes de pollution aigüe ont la possibilité de mettre en place des zones à faibles émissions mobilité en s’appuyant sur les certificats Crit’air afin d’adapter la circulation et améliorer durablement la qualité de l’air. Dans ces zones, le certificat devient indispensable pour circuler. Crit’Air est avant tout un outil au service des collectivités locales qui engagent des mesures volontaristes en faveur de la qualité de l’air. 

Pour en savoir plus sur les dispositions en vigueur, vous pouvez vous rapprocher de la mairie ou de la préfecture. 

A quoi ça sert ? 

Cela vise à réduire la pollution atmosphérique et ses impacts sur la santé de la population. En effet, le transport routier est l’une des sources importantes de pollution atmosphérique, notamment dans les agglomérations. Le certificat qualité de l’air permet à l’État ou aux collectivités territoriales de moduler les dispositifs applicables aux véhicules, en particulier les conditions de circulation et de stationnement, afin de favoriser l’utilisation des véhicules les moins polluants. 

Pour en savoir plus sur le certificat et l’obtenir, vous pouvez vous rendre sur les sites d’informations officiels et/ou sur le site de votre préfecture : 

  

Réponse

Il n'est pas rare de penser ou d'entendre dire que la qualité de l'air est de plus en plus mauvaise au fil des ans et pourtant si l'on se penche sur la question à l'échelle de notre région, voici ce que l'on découvre.. Sur la dernière décennie, le nombre de jours concerné par un épisode de pollution en Auvergne-Rhône-Alpes affiche une décroissance. Il était fréquent de recenser plus de 80 jours impactés par un épisode pollué entre 2010 et 2013, alors que depuis 2016, on ne comptabilise aucune année avec plus de 50 jours pollués.

 

Réponse

Suite à une expérimentation dans plusieurs départements, l’abaissement de la vitesse réglementaire de 90 à 80 km/h (pour les véhicules légers sur les routes bidirectionnelles dépourvues de terre-plein central) devait être généralisé, afin de  faire reculer l’accidentologie notamment. 

Atmo Auvergne-Rhône-Alpes s’est attaché à évaluer l’impact de ces réductions de vitesse sur les émissions de polluants atmosphériques sur les axes routiers concernés par cette mesure. 

Les poids lourds n’étant pas concernés par la mesure, leur part dans le trafic va sensiblement influer sur les émissions totales d’un axe. Aussi, l’impact de la réduction de vitesse a été évalué pour différentes proportions de poids lourds. 

Dans les faits, on notera que la majorité des axes (hors autoroutes) ayant une vitesse réglementaire de 90 km/h, présente des taux de poids lourds proches de 5 % en région Auvergne-Rhône-Alpes. Les axes concernés par des taux de poids lourds supérieurs à 20 % sont peu nombreux, se limitant à certaines portions de routes (tunnels alpins, quelques tronçons du contournement Est de Lyon…), et des taux supérieurs à 40 % sont observés uniquement sur la Route Centre Europe Atlantique dans l’Allier. 

Le graphique ci-dessous présente les évolutions d’émissions induites par l’abaissement de la vitesse réglementaire, pour les principaux polluants, selon la proportion de poids lourds : 

 

Principaux enseignements : 

  • L’abaissement de la vitesse entrainera systématiquement une baisse des émissions de polluants atmosphériques, 

  • Cette baisse sera comprise entre 1 à 3 % pour les portions fortement fréquentées par les poids lourds et entre 3 et 7% pour les routes moins fréquentées par ce type de véhicules, 

  •  Les polluants les plus impactés par cette mesure (plus forte diminution envisagée) seront le dioxyde d’azote (NO2) et les particules PM2,5, 

  • A l’inverse, le dioxyde de carbone (CO2) sera moins impacté, les gains en émissions variant de 1 à 3 % selon le taux de poids lourds. 

  Paramètres pris en compte dans la méthode d’évaluation : 

  • Le volume de trafic (issu de comptages ou de modèles de trafic pour les agglomérations) est distingué par grandes classes de véhicules (véhicules légers, deux-roues motorisés, poids-lourds, transports en commun), puis par sous-catégorie détaillée (selon carburant, cylindrée/PTAC et norme Euro) ; 

  • Les caractéristiques du réseau routier : type de route (autoroute, nationale, départementale…), la vitesse réglementaire, la propension à être congestionné, la pente… ; 

  • Les profils de vitesses permettant d’estimer les vitesses réelles de circulation en fonction de la vitesse maximale autorisée ; 

  • Les facteurs d’émissions : déclinés par catégorie détaillée de véhicules, provenant de la méthodologie européenne COPERT 5, 

  • Les sources d’émissions : concernant les particules, l’évaluation porte sur les émissions à l’échappement, mais également sur celles issues de l’usures des routes, des pneumatiques et des plaquettes de freins. 

  

 

 

 

Réponse

Les alertes incidents sont mises en place lorsque nous avons connaissance « officiellement » d’un évènement, via les autorités ou un industriel, et lorsqu’il y a un risque immédiat identifié d’impact sur la qualité de l’air en zone habitée ou fréquentée, et une possible mobilisation de moyens complémentaires pour Atmo Auvergne-Rhône-Alpes. 

 Ce n’est donc pas systématique en cas d’incendie se produisant dans la région. Ce qui ne veut pas dire que nous n’avons pas un regard attentif sur les données recueillies via nos moyens de mesures les plus proches lorsque nous avons connaissance d’un évènement en dehors de ce cadre. 

Réponse

Les nuisances provoquées par des odeurs (nuisances olfactives) peuvent, dans certains cas, être considérées comme un trouble anormal de voisinage(le lien est externe) et, à ce titre, être sanctionnées. Une des difficultés est d’identifier la source d’odeurs, et c’est un des objectifs de la plateforme ODO. Vous pouvez donc dans un premier temps effectuer un signalement sur la plateforme SIGNALAIR (le lien est externe)

Dès lors que la source est connue ou supposée connue, vous pouvez également : 

  • Contacter l’exploitant de l’installation en cause, pour lui signaler la gêne (l’odeur n’est pas toujours ressentie à la source, donc c’est un moyen d’informer l’exploitant d’un éventuel dysfonctionnement) 

  • Saisir le syndic de copropriété 

  • Saisir le maire ou le service communal d’hygiène et de santé 

  • Déposer une réclamation (le lien est externe)à l’encontre du fonctionnement d’une ou de plusieurs installations classées industrielles ou agricoles 

  • Saisir le tribunal d’instance. 

Réponse

La qualité de l'air s'est nettement améliorée depuis plusieurs années et les principaux polluants réglementés - particules fines, oxydes d'azote et Dioxyde de soufre - sont en baisse. Sans surprise, les territoires les plus exposés restent les zones proches des grandes voiries (autoroutes, voies rapides, grands boulevards) ou les centres-villes des grandes agglomérations. 

Voici les dépassements réglementaires :

Dépassements réglementaires

Ozone L’ozone étant un polluant formé dans l’air à partir de précurseurs et sous l’effet de la chaleur et du rayonnement solaire, il est plus dépendant que les autres polluants aux conditions météorologiques, principalement estivales et les variations interannuelles sont plus marquées. Compte tenu du réchauffement climatique, il est aussi plus préoccupant pour l’avenir : sa surveillance et une meilleure compréhension de sa dynamique de formation chimique restent une priorité, d’autant plus que la région observe une distinction de niveau d’ozone entre la partie est de son territoire et la partie ouest (ex-Auvergne) qui est moins touchée.  

Dioxyde d'azote Avec une division presque par 2 de ses concentrations en 13 ans, le dioxyde d’azote, composé traceur de la pollution routière, reste une problématique, plus prégnante dans l’agglomération lyonnaise en 2020, à proximité des axes majeurs et avec une ampleur en baisse. La crise sanitaire ayant eu un impact sur les déplacements, ce polluant a particulièrement évolué à la baisse en 2020 et la situation reste à consolider.   

Particules Les dépassements réglementaires relatifs aux particules ne sont plus constatés depuis 2017. En revanche, les seuils sanitaires recommandés par l’OMS sont quant à eux toujours franchis malgré la diminution des niveaux et des habitants moins exposés.  

791 communes en Auvergne-Rhône-Alpes (abritant 63 % de la population) se situent en zone sensible pour la qualité de l’air. Elles couvrent 1/5ème du territoire régional et se situent autour des principaux pôles urbains, des grands axes de transport autoroutiers et des vallées alpines. Les pouvoirs publics doivent faire en sorte que la qualité de l’air ne soit pas plus dégradée sur ces territoires, notamment en maîtrisant les émissions de particules en suspension liées au chauffage au bois individuel et collectif. Retrouvez ici la liste des communes considérées comme « sensibles pour la qualité de l’air » (notion issue du Schéma Régional Climat Air Energie de Rhône-Alpes), essentiellement localisées dans les grands bassins de vie, à proximité des principaux axes routiers et dans les fonds de vallées alpines. 

Zones sensibles pour la qualité de l'air

 

Réponse

Concernant la grande majorité des polluants, les concentrations mesurées aux stations ont largement baissé depuis 2007 (de 30 à 75%), à tel point que certains composés comme le dioxyde de soufre ou le benzène ne présentent plus de véritables enjeux sanitaires ou réglementaires à l’heure actuelle. Seul l’ozone, polluant estival, après quelques années de stabilité, semble augmenter légèrement depuis 2017. 
Attention, ces diminutions globales n’empêchent pas de constater des disparités par territoires, des problématiques plus locales, et des concentrations globalement stables sur les trois dernières années pour les principaux polluants. 

 

Retrouvez notre dernier bilan de la qualité de l'air :