Cuisine au gaz : surexposition au dioxyde d'azote dans les foyers français

Une récente étude réalisée par l'Organisation néerlandaise pour la recherche scientifique appliquée (TNO), commanditée par l'ONG Clasp et l'association Respire, met en lumière les dangers associés à l'utilisation de cuisinières à gaz dans les foyers français. Cette recherche alarmante dévoile que 53 % des foyers français dépassent le seuil journalier recommandé pour le dioxyde d'azote.

Le dioxyde d'azote, génère des pics de pollution persistants dans les foyers français. Ces niveaux élevés de dioxyde d'azote peuvent perdurer pendant plusieurs heures, surtout lorsque les appareils de cuisson à gaz sont utilisés de manière prolongée, contribuant ainsi à des problèmes respiratoires.

L'étude souligne également l'inefficacité des équipements comme les hottes d'évacuation, souvent mal utilisées par les ménages, ce qui contribue à aggraver la pollution à l'intérieur des habitations. Tony Renucci, président de l'association Respire, a alerté sur le fait qu'une cuisinière à gaz accroît de 20 % le risque de développer des affections des voies respiratoires. 

Cette étude intervient dans un contexte où la qualité de l'air, en particulier la présence excessive de dioxyde d'azote, est source d'inquiétudes à Paris et à Lyon. Le Conseil d'État propose une amende de 10 millions d'euros pour l'État en raison de sa responsabilité dans la détérioration de la qualité de l'air et du manque de mesures efficaces contre la pollution atmosphérique, responsable de divers problèmes de santé.

Face à ces constats préoccupants, les chercheurs préconisent des mesures simples mais vitales pour réduire l'exposition au dioxyde d'azote dans les foyers français. Ces mesures incluent une ventilation régulière des cuisines ainsi que l'ouverture des fenêtres lors de l'utilisation d'appareils à gaz. Ils encouragent également la transition vers des installations électriques moins polluantes.