Episode pollué - Brûlages agricoles de lutte contre le gel

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Publié le 8 avril 2021

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Dans la nuit du mercredi 7 au jeudi 8 avril 2021, une élévation ponctuelle des taux de particules en suspension, et dans une moindre mesure du dioxyde d'azote, a été enregistrée sur plusieurs sites permanents du dispositif de surveillance de la qualité de l'air en vallée du Rhône et dans le bassin lyonnais.

Brûlage pour protéger les vergers du gel

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Dans la nuit, alors que les températures deviennent négatives, annonçant les effets dévastateurs du gel sur la production arboricole et viticole de la vallée du Rhône, et du bassin lyonnais dans une moindre mesure, des actions de protection ont été mises en œuvre dans les vergers et les vignes.

L'une des mesures, destinée à réchauffer l'air, consiste à mettre en place des "bougies". Ce sont des torches installées au pied des arbres ou des ceps de vigne. Ce brûlage à l'air libre occasionne une surémission de polluants : associé à la stabilité des masses d'air à ce moment-là, jusqu’en milieu de matinée, il est à l'origine de l'élévation notable des taux de particules dans l'air ambiant.

Le phénomène a déjà été observé les années précédentes, il est spectaculaire et a été d'une particulière intensité cette année, conduisant la mise en place d'une vigilance jaune pour la pollution atmosphérique sur la vallée du Rhône et le bassin lyonnais nord-Isère.

Un phénomène de plus grande ampleur que les années précédentes

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Les relevés des 80 sites permanents de surveillance de la région Auvergne-Rhône-Alpes permettent de constater que le phénomène concerne toute la vallée du Rhône depuis le nord du vaucluse jusqu'au bassin lyonnais. Les secteurs de Valence et Romans-sur-Isère ayant été particulièrement impactés.

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Un épisode de courte durée mais des teneurs intenses

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Des maximas horaires en poussières PM10 de 297 µg/m3 ont été enregistrés en fin de nuit , mais les concentrations retrouvaient leur niveau de fond attendu à cette période à la mi-journée (autour de 10 µg/m3), à la faveur d'un ensoleillement généreux et de la levée d’un léger vent de sud. En 2019, par comparaison, le niveau horaire maximal en milieu urbain de fond à Valence s’établissait à 88 µg/m3.

Compte tenu de l'importance des concentrations, et malgré la baisse, Atmo Auvergne-Rhône-Alpes a déclenché une vigilance jaune estimant que le seuil d'information et de recommandations de 50 µg/m3 a été dépassé le jeudi 8 avril sur la vallée du Rhône et le bassin lyonnais, engendrant le déclenchement d'une procédure préfectorale en cas d'épisode de pollution.

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