Êtes-vous protégé de la pollution chez vous ou en voiture ?

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Publié le 6 mai 2021

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Suis-je plus à l’abri de la pollution atmosphérique dans ma voiture ? Est-ce que je dois continuer à aérer mon logement lors d’un épisode de pollution ?

Voilà des questions qui reviennent souvent. On fait le point sur les idées reçues concernant la qualité de l’air dans des environnements clos. 

Des études comparant la qualité de l’air dans différents moyens de transport ont montré que, dans nos régions, les automobilistes sont plus exposés à la pollution de l’air que les piétons et les cyclistes. En effet, à l’intérieur des véhicules, le faible volume d’air provoque une concentration des polluants venant de l’extérieur. Cela d’autant plus que les prises d’air des systèmes d’aération des véhicules se situent au même niveau que les pots d’échappement des véhicules environnants. Ainsi, l’habitacle du véhicule ne protège pas de la pollution de l’air. 

De manière générale, il est recommandé d’aérer régulièrement son véhicule pour réduire la concentration des polluants à l’intérieur. En cas d’épisode de pollution de l’air ou en dehors de tels épisodes, il est préférable d’éviter d’aérer son véhicule à proximité d’autres sources de pollution, par exemple en zone de trafic dense ou dans les tunnels, et pendant les moments de la journée où le niveau de pollution est le plus élevé. Changer également les filtres d’habitacles si possible tous les 15 000 km et nettoyer l'intérieur également de votre voiture pour éviter l'éventuel développement de moisissures et ainsi réduire la présence de polluants. 

A la différence de l’air extérieur, la problématique de l’air intérieur jusqu’à une quinzaine d’années était méconnue. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’air intérieur est souvent plus pollué que l’extérieur, et à cela vient s’ajouter le fait qu’en moyenne, nous passons près de 85% de notre temps dans des lieux clos (domicile, locaux de travail, moyens de transport) exposés à de nombreuses sources de pollution. 

Les substances polluantes proviennent essentiellement : 

  • Du système de conditionnement d’air (chauffage, climatisation, renouvellement d’air) 
  • Des matériaux de construction et d’ameublement  
  • De l’activité humaine : tabac, utilisation de pesticides/biocides, bougie parfumées, encens, spray, parfum d’intérieur, cuisine 
  • Des bio-contaminants de l’air : moisissures, allergènes provenant d’acariens, d’animaux, pollens, etc. 

Ces pollutions peuvent avoir des effets sur la santé : allergies, irritations des voies respiratoires, des yeux ou de la peau, maux de tête voire cancer, intoxications mortelles ou invalidantes. 

Aérer 10 minutes par jour, hiver comme été, de préférence en début et fin de journée quand les polluants sont au plus bas, en ouvrant grand les fenêtres, permet de renouveler l’air intérieur et ainsi réduire la concentration des polluants dans le logement. 

La ventilation permet de renouveler l’air en assurant une circulation générale et permanente. Elle peut être naturelle ou mécanique (VMC). Si aérer et ventiler permettent de diluer les polluants, cela ne les élimine pas. La solution la plus efficace est d’agir sur les sources de pollution. Sachez les identifier dans votre logement et les limiter dans la mesure du possible. 

En cas de pic de pollution de l’air, il est recommandé de ne pas modifier les pratiques habituelles d’aération et de ventilation car en dehors de situations spécifiques telles qu’un accident industriel, un épisode de pollution ne justifie pas des mesures de confinement. Il sera toujours favorable d’aérer pour faire circuler l’air dans votre logement, préférez cependant les périodes de la journée les moins polluées (tôt le matin ou tard le soir). 

👉 Pour plus d’informations sur la qualité de l’air intérieur, consultez le site de l’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur (OQAI).