Nouvelles valeurs sanitaires de l'OMS : air, climat et santé

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Publié le 24 septembre 2021

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Mercredi 22 septembre 2021, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a publié de nouvelles lignes directrices sanitaires pour les principaux polluants de l’air. Ces recommandations fixent un cap ambitieux pour mieux préserver la santé des populations. Les efforts à poursuivre pour les atteindre auront aussi, comme le souligne l’OMS et les experts du GIEC, des effets bénéfiques pour réduire les effets des changements climatiques.

Des mesures pour réduire la pollution de l’air et son impact sur le climat sont déjà mises en œuvre sur les territoires d’Auvergne-Rhône-Alpes.  Pour rappel, les sources de cette pollution sont diverses et peuvent concerner les principales activités humaines (transport, industrie, agriculture, chauffage et habitat). Mais il nous reste encore du chemin à parcourir pour encore mieux protéger la santé des populations.

Un cap donné par l’OMS

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Les nouvelles lignes directrices de l’OMS concernent six polluants : les particules (PM10 et PM2,5), le dioxyde d’azote (NO2), l’ozone (O3), le monoxyde de carbone (CO) et le dioxyde de soufre (SO2).  

Elles sont basées sur une analyse approfondie de la littérature scientifique (plus de 500 publications) évaluant les effets de la pollution de l’air sur la santé.  

Ces nouvelles recommandations n’ont pas de caractère contraignant pour les Etats mais elles doivent nous alerter sur l’enjeu sanitaire que représente la pollution de l’air. Pour rappel, en France, 40 000 décès pourraient être évités chaque année grâce à une réduction de la pollution de l’air.  

L’OMS a particulièrement revu à la baisse les seuils sanitaires de référence par rapport à ceux édictés en 2005. Ainsi, le seuil sanitaire annuel du dioxyde d’azote a été divisé par quatre (passant de 40 µg/m3 en moyenne annuelle à 10 µg/m3), celui des PM2,5 par deux (passant de 10 µg/m3 en moyenne annuelle à 5 µg/m3).  

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Lignes directrices ou valeurs réglementaires : quelles différences ? 
Texte

Les lignes directrices mondiales sur la qualité de l’air ne sont pas juridiquement contraignantes. Elles permettent aux décideurs d’orienter la réglementation en vigueur au sein des Etats et les politiques publiques mises en œuvre. 
En France, les valeurs réglementaires pour la qualité de l’air sont une déclinaison des directives européennes.
Ces valeurs réglementaires ne sont pas forcément calquées sur les seuils sanitaires définis par l’OMS. 
Plus d’infos sur les valeurs réglementaires : https://www.atmo-auvergnerhonealpes.fr/article/normes-europeennes 

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Consciente des efforts colossaux à fournir, en particulier pour les pays les plus pollués et peuplés, l’OMS a proposé des objectifs intermédiaires pour « faciliter l’amélioration progressive de la qualité de l’air et donc l’obtention progressive, mais significative, d’avantages en termes de santé de la population ».

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Quel impact sur la région Auvergne-Rhône-Alpes ?

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Sur la base d’une année standard (année 2019), Atmo Auvergne-Rhône-Alpes a comparé l’exposition des territoires avec les anciens et les nouveaux seuils préconisés par l’OMS pour deux polluants : le NO2 et les PM2,5.

A l’échelle de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 77 % de la population pourraient être exposés à des niveaux de pollution supérieurs aux nouvelles préconisations de l’OMS pour le NO2 (contre 0,3% avec l’ancien seuil OMS). Pour les PM2,5, 95 % de la population pourraient être concernés (contre 17,4 % avec l’ancien seuil).

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exposition_population_NO2
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Les efforts d’ores et déjà consentis ont permis de respecter les exigences réglementaires pour la plupart des territoires d’Auvergne-Rhône-Alpes. L’OMS nous invite à aller plus loin dans les mesures de réduction de la pollution mises en œuvre afin de poursuivre l’amélioration engagée sur les territoires.

Ainsi, alors que la pollution a diminué de 43% entre 2007 et 2020 pour le NO2, il aurait fallu que la baisse atteigne 68% pour respecter les nouvelles préconisations (soit une différence de -25%).

Pour les PM2,5, la diminution observée de 65% aurait quant à elle dû atteindre 80% (soit une différence de -15%).

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Air- Climat- Energie- Santé : un quatuor inséparable

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Seules des actions intégrées air-climat-énergie-santé sont à même de répondre aux défis sanitaires et environnementaux auxquels nous faisons face.

Atmo Auvergne-Rhône-Alpes s’engage de longue date avec ses partenaires pour des actions intégrant des co-bénéfices pour l’air, le climat et la santé. Les choix énergétiques en matière de chauffage, de déplacement et de production économique sont des leviers essentiels en matière de préservation de la santé de la population et de limitation du changement climatiques et de ses impacts.

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Avec les changements climatiques, la pollution atmosphérique est l’une des principales menaces environnementales pour la santé. L’amélioration de la qualité de l’air peut accompagner les efforts déployés pour atténuer les changements climatiques, et la réduction des émissions améliorera la qualité de l’air. En s’efforçant d’atteindre les seuils recommandés, les pays protégeront la santé tout en atténuant les changements climatiques mondiaux.
Nom / Prénom / Organisation
Communiqué de presse de l'OMS - 22 septembre 2021