Surveillance de la qualité de l'air dans le métro lyonnais - Bilan 2022

SYTRAL Mobilités et Atmo Auvergne-Rhône-Alpes surveillent la qualité de l’air pour les usagers du métro lyonnais, et ont anticipé dès 2020 les préconisations du protocole national de l’Ineris pour la surveillance de la qualité de l’air dans les Enceintes Ferroviaires Souterraines (EFS). Cette surveillance concerne les particules et les métaux. Les mesures de particules sont consultables pour tous et en direct via les liens suivants :

Après l’installation d’une mesure permanente sur la station Saxe-Gambetta de la ligne B du métro lyonnais, des études ont suivi pour compléter les connaissances : mesures dans les habitacles des rames, mesures ponctuelles dans toutes les stations, campagnes intensives dans certaines.

Zoom sur la station fixe de « Saxe-Gambetta »

Les concentrations moyennes de 2022 en particules PM10 et PM2,5 sont en baisse par rapport à 2021 (- 7 % pour les PM10 et – 28 % pour les PM2,5), en lien notamment avec la mise en circulation des rames de métro de nouvelle génération sur la ligne B (baisse des concentrations constatée surtout sur le second semestre de l’année). Mais si nous considérons les mesures avant puis après ces modifications, l’amélioration est considérable : -60% pour les PM10 et –70% pour les PM2.5. Ces matériels sont dotés d’un système de freinage électrodynamique qui réduit significativement l’utilisation du freinage mécanique, et donc l'émission de particules fines. Des nettoyages approfondis des stations ont également été expérimentés grâce à un système d’aspiration retenant les particules fines (Source : Sytral Mobilités).

Les valeurs guides horaires du CSHPF (395 µg.m³ pour les PM10) et celles proposées par l’ANSES (pour les PM10 et PM2,5) sont globalement respectées depuis le début de l’année. Au regard de ces références, les résultats peuvent donc être considérés comme satisfaisants. Ils restent néanmoins sensiblement plus élevés qu’en air extérieur : en concentration moyenne annuelle, environ d’un facteur 2,5 pour les PM2,5 et 4 pour les PM10, que l’on se réfère à une station lyonnaise de forte proximité automobile ou par comparaison à une station urbaine de fond. Ces niveaux sont habituellement rencontrés dans les EFS.

* CSHPF : Conseil Supérieur d’Hygiène Public de France

* ANSES : Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail

Etude dans les habitacles des rames

Des mesures de particules PM10 et PM2,5 et de métaux ont été réalisées pour la première fois dans les habitacles des rames des lignes A, B et D. A titre indicatif, l’exposition des usagers aux particules en suspension est en moyenne 3 fois moins élevée dans les rames que sur les quais de Saxe-Gambetta. Concernant, les métaux lourds, le polluant majoritaire est le fer que l’on retrouve en quantité plus importante sur la ligne D.

Etude de hiérarchisation

Une 3^èmeétude de hiérarchisation des stations des lignes A, B et D a été réalisée dans l’objectif d’établir un nouveau classement en fonction des concentrations moyennes en particules PM10 de chacune d’entre elles. Ce travail mené avec un capteur léger a montré les niveaux les plus importants sur la station « Vieux Lyon ». La station « Valmy » arrive en seconde position, suivie de « Bellecour ».

Etude « 15 jours » sur les quais

Des mesures plus approfondies de particules PM10 et PM2,5 ont été réalisées sur 15 jours, sur les quais des stations de « Saxe-Gambetta », « Bellecour » et « Vieux Lyon » en réalisant des analyses complémentaires de métaux dans les particules PM10 :

les niveaux les plus faibles ont été enregistrés sur la station de « Saxe Gambetta » (32 µg.m^₃ en PM10 et 11 µg.m³ en PM2,5).
les niveaux enregistrés à « Bellecour » sont en hausse par rapport à 2021 (95 µg.m³ en PM10 et 49 µg.m³ en PM2,5).
les niveaux les plus forts ont été enregistrés à « Vieux Lyon » (241 µg.m³ en PM10) et contrairement à « Saxe-Gambetta » et « Bellecour », « Vieux Lyon » enregistre des dépassements réguliers des différentes valeurs guides horaires de l’ANSES et du CSHPF pour les particules PM10.

L’étude des 13 métaux dans les particules PM10, sur ces 3 stations, confirme la proportion élevée de métaux dans une EFS comme le métro. Le fer y est prépondérant au regard des autres métaux avec une contribution de 59 à 90 % du total des métaux. Les 12 autres métaux étudiés sont mesurés mais en quantité moindre.

Comme pour les particules PM10, la station « Vieux Lyon » se distingue encore en concentration et en répartition des métaux, avec notamment une part plus élevée en fer.

Découvrir le dernier bilan annuel (2022) d’Atmo Auvergne-Rhône-Alpes de suivi de la qualité de l’air dans le métro lyonnais

Surveillance Sytral Métro de Lyon station Hôtel de Ville

pdf - 10 novembre 2023 - 3.69 MB

Suivi de la qualité de l'air dans le métro lyonnais - bilan 2022

Titre

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