Fuite de chlorure de vinyle monomère (CVM) sur une péniche à Sablons (38) - bilan de l'intervention

Publié le 7 juillet 2020

Description

Dans la nuit du lundi 17 au mardi 18 février, une péniche transportant du Chlorure de Vinyle Monomère (CVM) a été endommagée en sortant de l’écluse de Sablons sur le Rhône, dans l'Isère (38). Une des cuves a été percée et a laissé s'échapper du gaz. LE CVM est un produit de synthèse très volatil qui intervient dans la fabrication du PVC. C’est un cancérogène connu de longue date. Il existe deux émetteurs déclarés en Auvergne-Rhône-Alpes : KEMONE Saint-Fons et KEMONE balan, avec des émissions nettement plus importantes à Saint-Fons. Atmo Auvergne-Rhône-Alpes contribue à la surveillance environnementale du site de Saint-Fons depuis plusieurs années.

Atmo Auvergne-Rhône-Alpes a été sollicité par les services de l’Etat le mardi 18 février en début d'aprèsmidi pour réaliser des mesures de ce gaz dans l'air environnant. Ces mesures ont eu pour objectif d’évaluer l’impact éventuel de cet accident sur la qualité de l’air durant toute la période des opérations de sécurisation et transfert du CVM. Les prélèvements et les analyses ont été effectués en continu et les résultats transmis aux autorités au fur et à mesure, pour la meilleure gestion de cet accident et de ses conséquences.L’évaluation de la qualité de l’air menée par Atmo Auvergne-Rhône-Alpes s’inscrivait dans un dispositif général et venait en complément des mesures du SDIS 38 (Service d’Incendie et de Secours) et ITGA (Institut Technique des Gaz et de l’Air) qui étaient effectuées au plus près de la péniche, afin de notamment s’assurer de la sécurité des intervenants. Cette intervention n’aurait pas été possible sans l’assistance et les informations de la Préfecture 38 et de ses différents services, de la DREAL 38, de l’ARS 38, de CVT, d’ITGA et du SDIS 38.

Le suivi environnemental a été réalisé du 18 février, après l’accident, au 23 mars, marquant la fin des opérations de dépotage du CVM de la péniche endommagée. Le CVM a été prélevé dans des canisters (bonbonnes métalliques sous vide permettant de prélever l’air) sur des durées de 30 minutes, 8 heures ou 24 heures. Les prélèvements ont été analysés dans le laboratoire interne d’Atmo Auvergne-RhôneAlpes à Bron. 9 sites ont été investigués, dans des zones fréquentées ou habitées proches de la péniche, ponctuellement ou durant toute la durée de l’intervention.

Les résultats des mesures réalisées par Atmo Auvergne-Rhône-Alpes ont permis de distinguer différentes périodes d’exposition. Durant la première phase, d’une dizaine de jours après le début de l’accident, jusqu’au 29 février, des concentrations élevées de CVM ont été quantifiées, très supérieures à celles mesurées dans le sud lyonnais dans un environnement industriel potentiellement émetteur de CVM. A compter du 29 février les concentrations étaient beaucoup plus faibles et le sont restées jusqu’à la fin de la surveillance. Sur l’ensemble de la période, la moyenne est très inférieure à la Valeur Toxicologique de Référence retenue par l’INERIS pour éviter les effets aigus de la pollution au CVM.

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