Samedi 7 septembre après-midi, le ciel s'est progressivement voilé sur une grande partie de notre région, allant du couloir rhodanien aux zones alpines. Des particules désertiques ayant traversé la Méditerranée sont à l'origine de ce phénomène. L'épisode a été d'assez courte durée, les concentrations de poussières ont rapidement diminué en fin de journée ou dans la nuit, et retrouvé des niveaux faibles à modérés dimanche 8.
Le point sur la situation
Saemdi 7 septembre, des poussières désertiques ont gagné notre région, en particulier la moitié est. Des concentrations horaires en particules PM10 supérieures à 100 microgrammes par mètre-cube (µg/m3) ont été enregistrées sur plusieurs sites de surveillance de la région. Le seuil journalier d'information et de recommandations pour les personnes sensibles (50 µg/m3) a été dépassé uniquement dans l'est de la Drôme, ailleurs la moyenne journalière est restée inférieure ou égale à 40 µg/m3 . L'ouest de la région (Auvergne) a été épargné, en raison notamment du temps plus perturbé (orages).
Les pollens d'ambroisie étant par ailleurs à de forts niveaux, les personnes sensibles et allergiques ont pu être genêes par cette présence simultanée de particules désertiques, potentiellement irritantes, et de pollens très allergisants.
Ce "phénomène de poussières désertiques", bien que de plus en plus fréquent, reste complexe à prévoir. Les modèles numériques ne prévoyaient pas des concentrations aussi élevées, voire n'avaient pas anticipé d'impact sur notre région. En général, lors de tels phénomènes, ce sont des particules assez "grosses" qui enregistrent de fortes élévations, à savoir les particules PM10, de taille inférieure ou égale à 10 micromètres.
Le graphique ci-dessous permet de visualiser l'évolution très rapide des concentrations sur quelques sites du couloir rhodanien et du sillon alpin, et à l'inverse des valeurs restant faibles en Auvergne.
Dimanche 8 septembre, un temps perturbé, pluvieux et nettement plus frais favorise la dispersion des polluants et le lessivage de l'atmosphère. Les concentrations de particules retrouvent des niveaux faibles à modérés et il n'y a plus de risque de dépassement des seuils préconisés. Le graphique suivant permet de visualiser la montée rapide des teneurs, et le retour tout aussi rapide à des valeurs plus modérées.