D’où vient la « neige industrielle » ou, plus véritablement, la « neige de pollution » ?
En début de semaine, autour de Lyon ou encore dans le nord de l'Isère, des habitants ont pu être étonnés par des phénomènes assez spectaculaires et très localisés de neige d’un aspect bien particulier. Pour désigner ce phénomène, on parle souvent de « neige industrielle » ou « neige urbaine » mais on devrait plutôt parler de « neige de pollution ».
En effet, il s’agit en réalité de phénomènes dus à la pollution par des particules fines émises par les activités humaines (industries, mais aussi trafic, chauffage ou même agriculture). Sans la présence de ces particules dans l’air, cette neige n’apparait pas, même si les conditions météorologiques sont favorables à l’apparition du phénomène.
Comment se forme la neige de pollution ?
Les polluants atmosphériques, sous forme de particules très fines, constituent des noyaux de condensation et de congélation. La vapeur d'eau présente dans l'air se condense sur les particules polluantes et se cristallise, formant peu à peu des flocons de neige qui finissent par tomber. Cette neige ne se forme pas dans les nuages, mais à très basse altitude. Ailleurs, où les conditions météorologiques sont identiques mais où l'air n'est pas chargé en polluants, aucune neige ne se forme. De la sorte, on observe des précipitations de neige localisées au niveau des centres de pollution, à proximité des industries, des voiries très circulées ou les péages et dans les centres urbains. C'est pourquoi l'on parle de neige industrielle ou encore de neige urbaine, mais l'expression neige de pollution serait plus adaptée
Plutôt rares compte tenu des conditions à réunir, ces « neiges de pollution » ont été observées en début de semaine, notamment aux abords de Lyon, et dans le Nord-Isère comme à St Quentin Fallavier.