Gestion d'un épisode de pollution

Visuel
panneau abribus grenoble
Contenu

Un épisode de pollution en 24h

Contenu

Un épisode de pollution correspond à une période où les concentrations d’un ou plusieurs polluants dans l’air ne respectent pas ou risquent de ne pas respecter les niveaux réglementaires. En cas d’épisode de pollution, des dispositifs préfectoraux d’information et d’alerte sont activés afin de réduire les rejets de polluants et de limiter l’impact sanitaire.

Pour caractériser un épisode de pollution, la prise en compte du territoire exposé et des habitants impactés est un principe fort, qui privilégie une approche par modélisation, via des cartes de qualité de l’air, plutôt qu’une approche ponctuelle basée sur des relevés aux stations de surveillance, notamment pour les constats de dépassement. 

D’après la réglementation, on considère qu’il y a un épisode de pollution si : 

- Une surface d’au moins 25 km2 au total dans une zone est concernée par un dépassement de seuil (ou risque de dépassement de seuil) estimé par modélisation en situation de fond ; 

- Pour les zones « bassin Lyonnais Nord-Isère », « bassin grenoblois », « vallée du Rhône » et « Puy-de-Dôme », lorsqu’au moins 10 % de la population du bassin est concernée par un dépassement de seuil (ou risque de dépassement de seuil) estimé par modélisation en situation de fond. Pour les autres zones, lorsqu’au moins une population de 50 000 habitants est concernée par un dépassement de seuil (ou risque de dépassement de seuil) estimé par modélisation en situation de fond. 

 

gestion d'un épisode de pollution

La prévision de la qualité de l'air

Contenu
Video file

Mauvaise qualité de l'air : comment agir et se protéger ?

Contenu
Recos_sanitaires_mauvais&vigilance_ete

 

Titre
Pour aller plus loin

Une vigilance traduit une augmentation temporaire de la pollution de l’air pouvant affecter la santé humaine ou l’environnement ; l’absence de vigilance ne signifie pas « zéro pollution ». Le passage du jaune au orange puis au rouge indique une dégradation. Le niveau de vigilance est fonction du seuil dépassé, information (info.) ou alerte, donc de l’intensité des taux de pollution, mais aussi de la persistance des dépassements. Les seuils, critères et zones retenus pour déterminer la vigilance sont décrits dans l’arrêté zonal du 22/05/2017 adopté le 5 juillet 2017(le lien est externe), arrêté relatif aux procédures préfectorale en cas d’épisodes de pollution de l’air ambiant. 

Il existe 3 niveaux de vigilance : 

  • Vigilance jaune : dépassement ponctuel (1 jour, à J ou J+1) seuil information 

  • Vigilance orange : dépassement ponctuel (1 jour, à J ou J+1) seuil alerte premier niveau ou dépassement persistant (2 ou 3 jours consécutifs) seuil information, de J-2 à J+1 

  • Vigilance rouge : Dépassement ponctuel (1 jour, à J ou J+1) seuils alerte deuxième ou troisième niveau, ou dépassement persistant (2 jours consécutifs ou plus) seuil alerte premier niveau, ou dépassement persistant (4 jours consécutifs ou plus) seuil information, de J-2 à J+1 

En cas de vigilance, veuillez suivre les recommandations visant à limiter votre exposition et à réduire vos émissions. IMPORTANT : en complément des recommandations, les autorités préfectorales peuvent prendre des mesures obligatoires de réduction des émissions, veuillez-vous renseigner auprès de la préfecture de votre département. 

Evolution vigilances pollution_2022

Trois types d’épisodes sont définis, afin de disposer d’une information plus ciblée, mais aussi et surtout de mettre en place des actions de réduction des émissions adaptées à chaque situation : 

  • « Combustion » : épisodes hivernaux, dus principalement aux particules et oxydes d’azote. Chauffage et trafic routiers sont les sources principales, des émissions industrielles peuvent s’ajouter.
     
  • « Mixte » : épisodes d’intersaisons, dus principalement aux particules, d’origine secondaire notamment. En plus des sources habituelles, les activités agricoles peuvent être impliquées (via les émissions d’ammoniac)
     
  • « Estival » : épisodes estivaux dus principalement à l’ozone. Les activités industrielles et l’usage domestique de solvants sont des sources importantes car émettant des composés organiques volatils qui favorisent la formation d’ozone.

​Certaines actions ont un caractère « automatique », applicables dès que l’épisode de pollution est avéré, d’autres mises en œuvre au cas par cas, sur décision du Préfet

Pour caractériser un niveau d’alerte, il faut à la fois tenir compte du seuil franchi et de la persistance (ou non) du dépassement de ce seuil. Autrement dit, un dépassement d’un même seuil peut conduire à un renforcement du dispositif (passage à un niveau d’alerte supérieur), dès lors que le seuil est dépassé durant plusieurs jours consécutifs.

Par exemple, pour les particules PM10, le premier niveau d’alerte est atteint soit sur dépassement du seuil d’alerte (80 µg/m3 par jour), soit sur dépassement du seuil d’information (50 µg/m3) durant 2 jours consécutifs (avec dans les 2 cas une prévision de dépassement à venir pour la journée en cours et le lendemain). Pour ce même polluant, l’alerte de niveau 2 est atteinte si le seuil d’alerte a été dépassé durant 2 jours consécutifs et s’il y a prévision du dépassement de ce même seuil pour la journée en cours et le lendemain ; pour l’alerte de niveau 3, 4 jours consécutifs de dépassement du seuil d’alerte avec prévision de dépassement pour J et J+1.

Les seuils sont basés sur des valeurs horaires pour le dioxyde d’azote (NO2), l’ozone (O3) et le dioxyde de soufre (SO2), sur des valeurs journalières pour les particules de taille inférieure à 10 micromètres (PM10).

 

Niveau de procédure par polluant en fonction des seuils (en µg/m3) et de la durée de dépassement constatée ou prévue

  Vigilance jaune Vigilance orange Vigilance rouge
  sur prévision sur prévision

sur prévision

ou

sur persistance (constat ou prévision)

sur prévision

sur prévision

ou

sur persistance (constat ou prévision)

Dioxyde de soufre (SO2) 300
en moyenne horaire,
à J ou J+1
500
en moyenne horaire, dépassé pendant 3 heures consécutives
à J ou J+1
300
en moyenne horaire pendant 2 jours,
à J et J+1
- 500
en moyenne horaire,
dépassé pendant 3 heures consécutives,
pendant 2 jours,
à J et J+1
Dioxyde d’azote (NO2) 200
en moyenne horaire,
à J ou J+1
Ou

à J et J+1

400
en moyenne horaire, dépassé pendant 3 heures consécutives à J ou J+1

200
en moyenne horaire pendant 3 jours,
soit J-1, J et J+1
- 400
en moyenne horaire,
 dépassé pendant 3 heures consécutives, pendant 2 jours,
à J et J+1
OU

200
en moyenne horaire,
pendant 4 jours,
soit J-2, J-1, J et J+1
Ozone
(O3)
180
en moyenne horaire,
à J ou J+1
240
en moyenne horaire,
dépassé pendant 3 heures consécutives
à J ou J+1
180
en moyenne horaire
pendant 2 jours,
à J et J+1
300
en moyenne horaire, dépassé pendant
3 heures consécutives,
à J ou J+1
OU
360
en moyenne horaire,
à J ou J+1
240
en moyenne horaire,
dépassé pendant 3 heures consécutives,
pendant 2 jours,
à J et J+1
OU
180
en moyenne horaire
pendant 4 jours,
soit J-2, J-1, J et J+1
Particules fines PM10 50
en moyenne
sur 24 heures (1)
à J ou J+1
80
en moyenne
sur 24 heures (1)
à J ou J+1
50
en moyenne
sur 24 heures (1) pendant 2 jours,
à J et J+1
-

80
en moyenne sur 24 heures (1)
pendant 2 jours,
à J et J+1

OU

50
en moyenne sur 24 heures (1)
pendant 4 jours,
soit J-2, J-1, J et J+1

(1) La moyenne sur vingt-quatre heures est la moyenne calculée à partir des données horaires observées sur des périodes de 0h à 24h.

21 zones correspondantes à des bassins de vie ont été définies. Les critères d’activation sont vérifiés quotidiennement dans chaque zone, et, en cas de dépassement ou de prévision de dépassement de seuil, des actions d’information et de réduction des émissions polluants sont mise en œuvre à l’intérieur de chaque zone.

Les 21 bassins d'air de la région Auvergne-Rhône-Alpes
Les 21 bassins d'air de la région Auvergne-Rhône-Alpes

Afin de limiter l’ampleur des épisodes de pollution, des actions contraignantes peuvent être mises en œuvre par les Préfets. Ces actions visent tous les secteurs d’activité, toutes les actions possibles sont listées dans la rubrique pics de pollution du site de la DREAL Auvergne-Rhône-Alpes.)

Pour connaître en temps réel les actions réellement mises en œuvre sur décisions des Préfets, il convient de consulter les sites internet des différentes préfectures (www.[département].gouv.fr).

L’évaluation de l’efficacité des actions est complexe à réaliser sur la base de données réelles, dans la mesure où les conditions météorologiques ont un rôle déterminant dans la survenue et l’évolution des épisodes de pollution. En revanche, il est possible d’évaluer l’impact théorique des actions et de modéliser les concentrations, à la condition de connaître le taux de respect des actions et les changements de pratiques. Par exemple, pour modéliser l’impact de la circulation alternée des véhicules, il faut disposer des données de trafic routier en tous points du territoire.

Lors des épisodes de pollution hivernaux, le chauffage individuel au bois non performant représente dans certains territoires de la région la source principale de particules, ce qui explique « l’interdiction des foyers ouverts d’appoint et des appareils d’appoint de combustion non performants de type inserts, poêles, chaudières, installés avant 2000 ».

Pour en savoir plus sur l’impact du chauffage sur la qualité de l’air, consultez la page Mon Chauffage.

Actions contraignantes possibles en cas de vigilance pollution

 

Un épisode de pollution et l’indice ATMO sont deux outils de la qualité de l’air différents et bien distincts.
L’indice ATMO est un indice de communication qui donne une prévision de la qualité de l’air établi à partir des données sur 5 polluants (l’ozone, le dioxyde d’azote (NO2), le dioxyde de soufre (SO2) et les particules en suspension (PM10 et PM2.5)) et suivant des seuils spécifiques alignés sur les seuils de l’indice européen de la qualité de l’air.
Un épisode est déclenché à partir des données sur 4 polluants (l’ozone, le dioxyde d’azote (NO2), le dioxyde de soufre (SO2) et les particules en suspension (PM10)) et selon des seuils spécifiques différents de l’indice ATMO.

Ainsi un indice ATMO mauvais ne va pas forcément indiquer la présence d’un épisode de pollution. Il n’y a pas de corrélation directe entre les deux.

 

Indice Atmo et episodes de pollution différence
Infographie réalisée par Atmo Occitanie

Ainsi, il est possible d'observer des jours où la qualité de l'air pourra être qualifiée de "mauvaise", sans qu'il y ait le déclenchement de la procédure de gestion d'un épisode de pollution.

Titre
Articles qui pourraient vous intéresser

Contenus