Etat initial de la qualité de l'air autour du projet EMILI dans l'Allier

Publié le 12 juin 2025 - Mis à jour le

Description

Dans le contexte de transition énergétique, le lithium dont l’exploitation est aujourd’hui concentrée en Australie au Chili et en Chine, est devenu critique pour le développement de la mobilité bas carbone. La société IMERYS a initié le projet « EMILI » « Exploitation de MIca Lithinifère » qui vise à exploiter le minerai présent en profondeur sur son site de Beauvoir, sur la commune d’Echassières dans l’Allier, où le kaolin de surface est exploité depuis 1895 pour la fabrication de porcelaine. Le projet inclut à la fois l’extraction du minerai et sa conversion afin d’obtenir du lithium (Li) utilisable pour la production de batteries pour des véhicules électriques. Dans le cadre de ce projet, cinq installations (mine, usine de concentration, usine de conversion, poste de chargement, canalisations) réparties sur 3 secteurs géographiques distincts (Beauvoir, La Loue, Fontchambert) et le linéaire entre les sites de Beauvoir et 
Fontchambert devront être construites. 


Dans le cadre des études environnementales préalables et des démarches d’obtention du permis minier, IMERYS a missionné Atmo Auvergne-Rhône-Alpes et GINGER BURGEAP / GINGER LECES pour établir un état initial de la qualité de l’air au droit et aux environs des futures installations du projet.  

  • Concernant les polluants « classiques » (NO2, PM10, PM2,5, Benzène, SO2), les niveaux sont bas et de manière générale assez homogènes entre les différents points d’échantillonnage et entre les différents sites d’étude. On peut relever que les niveaux de dioxyde d’azote sont un peu plus élevés sur le secteur de La Loue, qui est plus urbanisé, notamment sur les points les plus proches du trafic. Pour ces polluants réglementés, les valeurs réglementaires en vigueur sont largement respectées sur les secteurs d’étude, ainsi que les valeurs limites à respecter au plus tard en 2030 dans le cadre de la nouvelle Directive Européenne sur la qualité de l’air. Les concentrations obtenues sont proches ou inférieures aux recommandations de l’OMS.  Les niveaux mesurés sont conformes aux niveaux attendus pour les environnements étudiés en cohérence avec les niveaux mesurés sur les stations de suivi de la qualité de l’air d’Atmo Auvergne-Rhône-Alpes. 
  • Concernant les éléments traces métalliques, les différents sites présentent des niveaux et des profils similaires en air ambiant, avec une contribution majoritaire du Manganèse, du Zinc et du Baryum qui représentent 60% du cumul. Sur les secteurs d’étude, les niveaux mesurés en 2024 sont de 2 à 5 fois inférieurs à la moyenne relevée sur la station urbaine de Montferrand en moyenne annuelle.  Ils sont très inférieurs aux valeurs limite et cible des métaux réglementés (Plomb, Arsenic, Cadmium, Nickel).  Il n’y a pas de valeur réglementaire à respecter pour les dépôts, néanmoins lorsqu’elles existent, les niveaux mesurés sont inférieurs aux valeurs repères. De manière générale, les dépôts observés sont inférieurs ou de même ordre de grandeur que les valeurs observées en milieu rural.  
  • Les métaux spécifiques (Niobium, Tantale, Tungstène, Etain, Lithium, Mercure) n’ont pas été quantifiés dans l’air ambiant des secteurs étudiés. Dans les dépôts atmosphériques, on peut noter que le lithium a été quantifié sur tous les points à des niveaux variables. Il n’y a pas de référence en Auvergne-Rhône-Alpes sur ce composé. Cet état initial permet d’acquérir les premières données, avant la mise en œuvre du projet EMILI. 
Documents

Rapport Etat initial

EMILI_EIQA2024_RapportVF15052025.pdf
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Titre
Etat initial de la qualité de l'air autour du projet EMILI (03)
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