Depuis janvier 2020, Atmo Auvergne-Rhône-Alpes assure un suivi permanent de la qualité de l'air dans le métro lyonnais en partenariat avec SYTRAL Mobilités. Ce dispositif de mesure, qui va au-delà des recommandations de l'INERIS, permet de suivre en continu les particules PM10 et PM2,5 et d'évaluer l'efficacité des actions mises en œuvre pour améliorer l'environnement sanitaire des usagers.
Le dispositif de surveillance 2024 pour surveiller la qualité de l'air dans le métro de Lyon : détails et principaux résultats.
La station fixe de "Saxe-Gambetta", équipée d'instruments de mesure de référence.
En 2024, ce site pérenne enregistre une nouvelle diminution des concentrations de particules :
- -12 % pour les PM10
- -7 % pour les PM2,5
Cette baisse s'inscrit dans une tendance positive observée depuis 2020, accélérée par la mise en service des nouvelles rames sur la ligne B (2022) et les expérimentations de nettoyage et d'épuration menées par SYTRAL Mobilités.
Respect des valeurs de référence proposées par l'ANSES :
- La valeur proposée par l'ANSES (480 µg/m³ en moyenne horaire pour les PM10) est largement respectée.
- Les autres valeurs de référence (140 µg/m³ et 80 µg/m³ en moyennes horaires respectivement pour les PM10 et les PM2,5) sont globalement respectées malgré quelques dépassements ponctuels.
Etude dans l'habitacle des rames de métro de la ligne B
En 2024, nos mesures dans les habitacles des rames de la ligne B mettent en évidence une remarquable diminution des concentrations en particules, en lien avec la mise en service des nouveaux équipements sur cette ligne courant 2022 :
- -68 % de PM10 par rapport à 2023
- -47 % de PM2,5 par rapport à 2023
Etude de hiérarchisation des 36 stations des lignes A, B et D
L’objectif en 2024 était d’établir un nouveau classement en fonction des concentrations moyennes en particules PM10 de chacune d’entre elles. Ce travail mené avec un capteur léger a montré les niveaux les plus importants sur la station « Laurent Bonnevay ». La station « Garibaldi » arrive en seconde position, suivie de « Valmy ».
Etude « 15 jours » sur les quais
Sur la base de la hiérarchisation des stations, le protocole prévoit de retenir 3 stations pour réaliser des mesures plus approfondies sur les quais, durant 15 jours consécutifs, à l’aide d’un appareil de référence fonctionnant en continu et en réalisant des analyses complémentaires de métaux dans les particules PM10. Les stations de « Bellecour », « Vieux Lyon » et « Saxe-Gambetta » ont été sélectionnées pour cette phase.
Concernant les niveaux mesurés pour les particules (PM10 et PM2.5) :
- La station "Bellecour" enregistre des niveaux en baisse régulière.
- La station "Saxe-Gambetta" montre des niveaux assez faibles, en nette amélioration depuis 2020.
- La station "Vieux-Lyon" relève des niveaux plus élevés. Ces observations continuent de faire l’objet d’expertises de SYTRAL Mobilités afin d’identifier l’origine de cet écart de résultats avec les deux autres stations.
De plus, l’étude des 13 métaux dans les particules PM10 sur ces 3 stations confirme la proportion élevée de métaux dans une enceinte ferroviaire souterraine comme le métro. Le fer est toujours prépondérant au regard des autres métaux avec une contribution de 66 à 91 % du total des métaux.
Ambition 2025 de la surveillance de la qualité de l'air dans le métro lyonnais : poursuivre les progrès
dans le cadre de notre partenariat avec SYTRAL Mobilités et sur la base des nouveaux constats et enseignements 2024, le dispositif de surveillance sera maintenu en 2025 à savoir :
- La station permanente de "Saxe-Gambetta".
- De nouvelles mesures dans les habitacles des rames.
- Une étude de hiérarchisation à l'automne.
- Des mesures approfondies sur 15 jours ciblant particules et métaux.
Ce travail, mené selon le protocole national de l'INERIS, contribue à mieux comprendre les phénomènes qui conditionnent la qualité de l'air souterrain et à évaluer l'efficacité des mesures correctives.