NEW Données satellites : Quand l’espace aide a mieux comprendre la terre !

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Données Satellite et Qualité de l'Air
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Afin d’améliorer les connaissances sur la qualité de l’air de notre région, l’observatoire Atmo Auvergne-Rhône-Alpes est en veille constante sur les outils, méthodes ou pratiques innovantes qui émergent dans la société, afin d’apporter des réponses toujours plus précises et adaptées. Après s’être par exemple approprié la technologie des micro-capteurs, Atmo Auvergne-Rhône-Alpes évalue aujourd’hui le potentiel des données satellites comme complément des mesures au sol et de la modélisation.

Depuis 2020, Atmo Auvergne-Rhône-Alpes étudie ainsi le potentiel et l’utilisation des données issues des satellites pour compléter la surveillance de la pollution atmosphérique et des émissions de gaz à effet de serre. Grâce à un soutien financier de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et à travers sa participation à divers projets européens, Atmo Auvergne-Rhône-Alpes améliore ainsi ses connaissances sur ces données innovantes et travaille dès à présent à leur intégration dans le dispositif de surveillance de la qualité de l'air sur le territoire régional. 

Avantages et limites des données satellitaires

Les données satellitaires présentent des atouts majeurs pour la surveillance de la qualité de l’air. Elles offrent une couverture spatiale très large, parfois globale, permettant d’observer des régions peu ou pas couvertes par des mesures au sol. Elles sont également produites en continu et permettent ainsi d’assurer un suivi constant dans le temps. Grâce à leur régularité et à leur homogénéité ces mesurent facilitent la comparaison entre différents territoires et permettent aussi l’identification de tendances à grande échelle, comme les panaches intercontinentaux issus des feux de forêts ou encore les épisodes de transport de particules sahariennes.

Toutefois, ces données comportent aussi des limites. Leur résolution spatiale reste souvent inférieure à celle des capteurs au sol, ce qui rend difficile la détection de phénomènes de pollution à fine échelle (échelle d'un quartier ou d'une rue par exemple). Les mesures par satellite peuvent également  être perturbées par la couverture nuageuse, l’angle de prise de vue ou encore par la présence d’aérosols complexes. Enfin, les satellites ne mesurent par directement les concentrations au niveau du sol, mais à travers une colonne d'air, ce qui oblige à traduire ces observations pour pouvoir les comparer avec des mesures in situ ou avec les modèles atmosphériques. Ces données nécessitent donc des corrections et des traitements complexes pour pouvoir être intégrés au dispositif opérationnel de surveillance de la qualité de l'air.

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Avantages et limites des données satellitaires
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Les données satellitaires présentent des atouts majeurs pour la surveillance de la qualité de l’air. Elles offrent une couverture spatiale très large, parfois globale, permettant d’observer des régions peu ou pas couvertes par des mesures au sol. Elles sont également produites en continu et permettent ainsi d’assurer un suivi constant dans le temps. Grâce à leur régularité et à leur homogénéité ces mesurent facilitent la comparaison entre différents territoires et permettent aussi l’identification de tendances à grande échelle, comme les panaches intercontinentaux issus des feux de forêts ou encore les épisodes de transport de particules sahariennes.

Toutefois, ces données comportent aussi des limites. Leur résolution spatiale reste souvent inférieure à celle des capteurs au sol, ce qui rend difficile la détection de phénomènes de pollution à fine échelle (échelle d'un quartier ou d'une rue par exemple). Les mesures par satellite peuvent également  être perturbées par la couverture nuageuse, l’angle de prise de vue ou encore par la présence d’aérosols complexes. Enfin, les satellites ne mesurent par directement les concentrations au niveau du sol, mais à travers une colonne d'air, ce qui oblige à traduire ces observations pour pouvoir les comparer avec des mesures in situ ou avec les modèles atmosphériques. Ces données nécessitent donc des corrections et des traitements complexes pour pouvoir être intégrés au dispositif opérationnel de surveillance de la qualité de l'air.

Chronologie des travaux sur les données satellitaires

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Les travaux d'Atmo sur les données satellitaires ont débuté en 2021 avec un premier polluant étudié : le dioxyde d'azote (NO2). Depuis lors, de nouvelles thématiques sont explorées chaque années grâce à des financements divers, provenant notamment de la Région Auvergne Rhône Alpes ou de l'ADEME ou encore dans le cadre de projets européens.

Frise chronologie des travaux DOSAT avec logos partenaires

En 2021, Atmo Auvergne Rhône-Alpes a réalisé une première étude afin d’évaluer les atouts et limites des données satellite et d’étudier leur exploitation opérationnelle pour le dioxyde d’azote (NO2) afin d’enrichir la surveillance régionale de la qualité de l’air. Les données étudiées sont issues du capteur TROPOMI embarqué sur le satellite Sentinel-5P.

Les unités de mesures entre les données satellites (molécules.cm-2) et les mesures au sol (µg.m-3) n’étant pas les mêmes, une comparaison quantitative et directe des données n’est pas possible. Un traitement de la donnée brute est ainsi nécessaire ainsi de pouvoir intégrer ces données satellitaires et les comparer aux données de surface.

Cette étude a permis de développer un script automatisé pour le traitement de la donnée brute et de produire une cartographie régionale des concentrations en NO2 à partir des données satellites

Consulter le rapport 2021

En 2022, Atmo explore l’usage des données satellite pour estimer l’ammoniac (NH₃) et le méthane (CH₄), complétant ses mesures et modélisations régionales de la qualité de l’air. Les données étudiées proviennent des instruments IASI (sur les satellites polaires MetOp-B et MetOp-C) et TROPOMI (satellite Sentinel-5P).

L’étude met en évidence le potentiel des capteurs présents sur les satellites polaires géostationnaires et pour cartographier ces composés, tout en soulignant leurs limites actuelles et les perspectives offertes par les futures missions spatiales.

Cette étude souligne les limites des capteurs actuels pour le suivi du CH4 et du NH3 en raison d’une couverture spatiale incomplète (notamment sur le relief des Alpes). Le rapport recommande de poursuivre les recherches sur l’assimilation des données satellites dans la modélisation et sur la modélisation inverse des émissions.

Consulter le rapport 2022

En 2023, Atmo AURA a évalué les données basées sur les observations satellites de rayonnement solaire produite par les satellites géostationnaires. Cette base de données est utilisée pour étudier l’évolution du rayonnement solaire et son influence sur les concentrations d’ozone (O₃) dans la région. Les données étudiées proviennent d'une base de données climatiques basées sur les observations satellites de rayonnement solaire (SARAH-3) qui utilise des variables estimées par les capteurs MVIRI et SEVIRI sur les satellites géostationnaires MeteoSat.

A travers cette étude, des comparaisons entre les rayonnement solaire mesurées par le modèle météorologique WRF et les données satellitaires ont été effectuées (Figure 3).

Les résultats montrent une hausse du rayonnement solaire sur la région mais un impact faible sur les niveaux d’ozone modélisés, indiquant un intérêt limité à intégrer ces données dans les modèles actuels comme CHIMERE. Ces données de rayonnement solaire restent utiles pour évaluer et ajuster le rayonnement solaire des modèles météorologiques.

Consulter le rapport 2023

En 2024, Atmo AURA se concentre sur la détection des feux de forêt ainsi que sur l’estimation des émissions de polluants atmosphériques  associées grâce aux données satellites. Un nouveau module, nommé APIFLAME, a ainsi été intégré au modèle de Chimie-Transport CHIMERE, utilisé historiquement par Atmo pour la modélisation de la qualité de l’air en région Auvergne Rhône Alpes. Ce module utilise des données satellites de détection des incendies issues des satellites polaires Aqua et Terra de la NASA (capteur MODIS) et géostationnaires Meteosat (capteur SEVIRI). 

L’intégration de ce module permet de montrer l’impact des incendies sur la région à partir de bases de données d’occupations des sols, basées sur l’observation satellite comme par exemple Corine Land Cover qui permettent d’identifier les zones où se situe la végétation. L’application de ce module ne marche pas dans des zones urbaines ou artificialisées.

Les tests montrent que ces feux dégradent fortement la qualité de l’air sur de vastes zones, confirmant l’intérêt d’une exploitation opérationnelle des données satellites pour la prévision et l’analyse des épisodes de feux. La configuration d’APIFLAME utilisant les données satellite de détection des feux de forêt est conservée et appliquée de manière opérationnelle pour la prévision.

Consulter le rapport 2024

L’action proposée par Atmo AURA consiste à exploiter les données satellite des capteurs polaires SMAP et MODIS mais aussi de la BDForêt de l’IGN pour estimer et cartographier les flux de carbone dans la région.

Cette approche vise à évaluer la capacité d’absorption du CO₂ selon les types de végétation et à mieux comprendre le rôle des écosystèmes régionaux dans la séquestration du carbone.

Rapport à venir

Les satellites

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Sentinel-5P
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Figure 1: Illustration d'artiste du satellite Sentinel-5P. [Credits: CMEMS]

Sentinel-5P

Sentinel-5P est le premier satellite du programme Copernicus de l'Union Européenne dédiée à la surveillance de l'atmosphère terrestre.

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MetOp
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MetOp

MetOp

Les satellites MetOp de seconde génération (Metop-SG) sont la prochaine génération de satellites en orbite polaire d’EUMETSAT.

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Meteosat
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Meteosat

Meteosat

Les satellites Meteosat sont des satellites géostationnaires qui fournissent des données climatiques depuis plus de 40 ans.

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Terra
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satellite Terra

Terra

Terra est une mission spatiale de la NASA placée en orbite en 1999 dont l'objectif est d'explorer les interactions entre l'atmosphère, les terres, les régions enneigées,…

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Aqua
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satellite aqua

Aqua

Aqua est une mission spatiale de la NASA lancée en 2002 pour étudier le cycle de l'eau c'est-à-dire des précipitations et des processus d…

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Les instruments embarqués

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TROPOMI
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Image des données de NO2 en colonne troposphérique

TROPOMI

TROPOMI est un instrument satellitaire de pointe embarqué à bord du satellite européen Sentinel-5P du programme Copernicus, lancé en octobre 2017.

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IASI
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IASI sur METOP Crédits CNES

IASI

IASI est un instrument IASI de sondage infrarouge été conçu pour la météorologie opérationnelle et la surveillance de la chimie atmosphérique et du climat.

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MODIS
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MODIS

MODIS

MODIS est spectroradiomètre imageur à résolution modérée embarqué sur les satellites Aqua et Terra de la NASA

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SMAP
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capteur SMAP

SMAP

SMAP a pour objectif de mesurer l'humidité du sol et les zones de gel/dégel de l'ensemble de la planète tous les deux à trois jours. 

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Données Satellite et Qualité de l'Air

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Les financeurs

Depuis 2020, la Région Auvergne-Rhône-Alpes s'engage au côtés d'Atmo pour étudier le potentiel des données satellites pour l'amélioration de la surveillance de la qualité de l'air.

Après une première étude dédiée au dioxyde d’azote (NO2), Atmo explore depuis le potentiel de la télédétection spatiale pour caractériser d’autres composés liés à la qualité de l’air.

 

Région Auvergne-Rhône-Alpes

Dans le cadre du changement climatique, l'Europe s’attache à mieux caractériser les impacts futurs de l’évolution climatique sur l'environnement et sur la santé des habitants. Améliorer la modélisation de la qualité de l’air sur les territoires et notamment dans les vallées alpines est donc un enjeu majeur. Divers projets européens, mobilisant de nombreux acteurs et partie prenantes voient le jour. Atmo Auvergne Rhône participe à plusieurs de ces projets afin d'apporter son expertise et de continuer à développer ces compétences notamment sur les aspects liés aux données satellites.

Financements européens travaux Données Satellites - Atmo AuRA

 

 

Dans le cadre de l'appel à projet AQACIA 2024, le projet ROSAS co-financé par l'ADEME investiguera la représentativité spatiale des données de surface d'ammoniac à l’aide de mesures complémentaires et en analysant les liens entre observations de surface, estimations satellites et données météorologiques. 

Logo ROSAS et ADEME

 

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