En France, la pollution de l'air est responsable de 48 000 décès chaque année. Pour mieux la surveiller, les micro-capteurs se multiplient : plus accessibles que les stations fixes, ils permettent aux collectivités et aux citoyens de mieux comprendre leur exposition quotidienne.
Dans ce contexte, le projet Sillon'air, mené sur le territoire du Grand Annecy, a testé l'utilisation de micro-capteurs embarqués sur des véhicules de la flotte ENEDIS, en complément de capteurs déployés en sites fixes. Objectif : enrichir la surveillance autour des axes routiers, souvent peu couverts par les stations classiques.
👉 Résultats : les capteurs fixes ont bien fonctionné (83 % de taux de disponibilité), mais les capteurs mobiles ont rencontré plusieurs défaillances techniques, limitant leur fiabilité. Le réseau de capteurs déployés a révélé une répartition inégale de la pollution : certaines zones résidentielles sont, par exemple, fortement impactées par le chauffage au bois, tandis que les abords du lac sont particulièrement préservés.
Ces résultats permettent d'envisager des actions concrètes : cibler les zones résidentielles pour les actions de communication liées aux aides au renouvellement des appareils de chauffage au bois non performants, préserver la bonne qualité de l'air autour du lac, ou encore renforcer la surveillance sur certains secteurs sensibles comme le port.
🔎 À terme, les données mesurées par ce type d'appareils — les micro-capteurs fixes — pourraient être consultables par tous sur l'interface web de la Captothèque ou sur l'application AirToGo, pour une visualisation plus fine et locale de la qualité de l'air.
