En hiver, les conditions météorologiques sont particulièrement favorables à l’émission et à l'accumulation de particules dans l’atmosphère. Ces particules sont responsables de l'immense majorité des épisodes de pollution hivernaux. Le chauffage au bois non performant (cheminées ouvertes et toutes les installations anciennes, cheminées et poêles) et des activités humaines (trafic routier, industrie, production d'énergie, agriculture) sont les sources principales de particules. On vous explique en détails l’évolution attendue des prochains jours, les spécificités de ces polluants et les recommandations à suivre pendant cette période.
Episode de pollution en cours (hiver)

Publié le 19 février 2025
Le point sur la situation du jour et des prochains jours
Lundi 17 février 2025, les conditions météorologiques restent favorables à l’accumulation des polluants et notamment des particules fines et occasionneront une qualité de l’air mauvaise principalement sur le centre de la région. Sur les secteurs moins exposés, les indices pourraient être moyens à dégradés
Mardi 18 février 2025, la situation devrait peu évoluer et les niveaux de particules devraient rester élevés. Les indices de la qualité de l’air pourraient être encore dégradés à mauvais sur une bonne partie de la région.
Mercredi 19 février 2025, un changement de masse d'air est attendu avec un basculement en flux de sud soutenu. Les niveaux de polluants baisseront sensiblement et la qualité de l’air sera principalement moyenne.
Les particules, c’est quoi au juste ?
La combustion, sous toutes ses formes, produit des particules sur lesquelles vont venir s’agréger différents composés chimiques. En hiver, plus les températures diminuent, plus les besoins énergétiques individuels et collectifs augmentent, multipliant les combustions diverses. Les particules sont donc émises principalement par le chauffage au bois non performant (appareils anciens et cheminées ouvertes), le transport routier (gaz d'échappement, usure des pneus et des freins), les activités industrielles et agricoles.
La plupart du temps, les pics de pollution aux particules surviennent lorsque l’on observe un phénomène météorologique particulier : l'inversion de températures. Ce phénomène aggrave la situation en empêchant la dispersion verticale des particules (effet “couvercle”). Les polluants sont bloqués au sol et s’accumulent dans les basses couches de l'atmosphère, où se concentre la population. La topographie est également défavorable à la dispersion horizontale des polluants. On parle d'effet "cuvette" pour désigner une vallée enserrée entre deux massifs Par exemple : la vallée de l'Arve ou le Bassin Grenoblois.
Source : AirParif / AFP
Il existe différents types de particules, caractérisées par leur taille et leur origine. La taille des particules détermine leur temps de séjour dans l'air et leur capacité à pénétrer profondément dans l'organisme. Plus elles sont petites, plus les particules pénètrent dans le système respiratoire et cardio-vasculaire et risquent d'affecter notre santé. L'exposition à long terme contribue à augmenter le risque de contracter des maladies cardiovasculaires et respiratoires, ainsi que des cancers pulmonaires. Les particules PM 2.5 altèrent aussi la santé neurologique (performances cognitives) et la santé périnatale.
Il existe quatre grands types de particules :
- Les PM10 ou particules grossières: Particules dont le diamètre est inférieur à 10 µm (micromètres), majoritairement émises par le secteur résidentiel, en particulier le chauffage au bois non performant. Ce sont également elles que l’on retrouve sur nos voitures lors des épisodes de poussières désertiques.
- Les PM2,5 ou particules fines : Particules dont le diamètre est inférieur à 2,5 µm (micromètres), émises en grande partie par le secteur résidentiel, en particulier le chauffage au bois non performant, et pour environ 10% par le trafic routier.
- Les PM1 ou particules submicroniques : particules dont le diamètre est inférieur à 1 µm (micromètre), la combustion des moteurs et les installations de chauffage en sont les principales sources.
- Les PM0.1 ou particules ultrafines (PUF) : particules dont le diamètre est inférieur à 0,1 µm, qui proviennent d'une multitude de sources, notamment les combustion de biomasse et de produits dérivés du pétrole, mais aussi de mécanismes de transformation des polluants gazeux dans l'atmosphère.
Quels sont les différents seuils réglementaires des particules ?
Le fait que la qualité de l’air soit qualifiée de mauvaise ne signifie pas pour autant que toutes les conditions sont réunies pour que des vigilances pollutions soient émises et que le Préfet active des actions contraignantes telles que des restrictions de circulation, l’arrêt de certaines activités domestiques, industrielles ou agricoles.
La raison principale est liée au fait que l'indice Atmo intègre les particules PM2.5 dans son calcul alors que ce polluant ne fait pas partie de ceux pris en compte dans le cadre d'un dispositif préfectoral. Pour en savoir plus : arrêté zonal du 22/05/2017 adopté le 5 juillet 2017

Seuils de concentration de l’indice national Atmo utilisés pour la prévision quotidienne
*Concentrations exprimées en µg/m3.
Je me protège
Les particules présentes dans l'air sont nuisibles pour la santé, il est alors important de rester vigilant en cas d'apparition de symptômes respiratoires ou cardiaques. Ce conseil est particulièrement valable pour les personnes sensibles telles que les enfants, les personnes âgées, les femmes enceinte et les personnes atteintes de maladies cardiaques ou respiratoires. Voici nos conseils à appliquer pour les prochains jours :

J’agis
Pour ne pas aggraver la situation et contribuer à l’amélioration de notre qualité de l’air, les bons gestes s’appliquent également dans nos habitudes de la vie quotidienne. Particuliers, professionnels, collectivités... nous avons tous un rôle important à jouer pour réduire la pollution !

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